Des stéréotypes qui cristallisent les représentations des acteurs
Si l’innovation est un terme à la mode dans l’ensemble des domaines de la vie sociale, et plus particulièrement dans le domaine de l’éducation, le mot est aussi associé à un certain nombre de perceptions stéréotypées qui cristallisent les représentations et les comportements des acteurs.
Il est donc possible de présenter certaines de ses représentations qui reviennent de façon récurrente dans les interventions des acteurs et dans leur manière de percevoir l’innovation.
L’innovation : « Oui, mais il faut mesurer son efficacité »
Le plus souvent, présenter une innovation est synonyme de prise de risque importante puisque le plus souvent l’une des principales critiques réalisées et qui prend la forme d’un dénigrement se manifeste alors par un besoin de preuve de l’efficacité de ses innovations, de leur capacité à produire des résultats. Dans le domaine de l’éducation, présenter une innovation pédagogique est ainsi régulièrement associé à une remarque récurrente qui porte sur la manière de ton efficacité de l’innovation peut être mesuré. Cette remarque peut alors être associé à un élément de représentation ou ce qui est innovant parce qu’il est nouveau est alors perçu comme quelque chose d’extérieur à soi et dont il faut alors impérativement mesurer l’efficacité pour être certain de pouvoir effectivement l’intégrer. Il est toutefois possible de retourner la question en se demandant pourquoi on ne porte pas ce même questionnement sur le modèle traditionnel de l’enseignement simultanée qui a fait la preuve de son inefficacité. Ces éléments qui touchent aux représentations des acteurs soulignent l’importance de se demander pourquoi il est si difficile de mettre de côté ce modèle traditionnel d’enseignement dialogué et essayer enfin de réussir à imaginer d’autres dispositifs d’organisation des apprentissages avec de nouveaux repères.
L’innovation : « Oui, mais il faut abandonner les modèles anciens »
Dictées coopératives, technique d’études du milieu, enseignement ludique…certaines pratiques pédagogiques dites innovantes s’appuient sur des modèles anciens. Le recours aux pédagogies Montessori, Freinet, ou même à d’autres méthodes sont nées dès le 18e siècle. Peut-on vraiment parler d’innovations quand il s’agit d’approches déjà connues ? Il est régulièrement temps entends pour les acteurs de souligner que les modèles anciens doivent être abandonné pour des variantes plus au goût du jour comme par exemple les modèles qui se base sur les neurosciences très en vogue dans le monde éducatif contemporain.
Cependant, ces innovations qui viennent certes de modèles théoriques passés, n’ont toutefois jamais pu vraiment éclore. Surtout, les pratiques traditionnelles sont fondées sur un modèle d’enseignement qui date en réalité du XVIII siècle avec comme caractéristique un maître qui enseigne devant des élèves qui attendent. Or, les pédagogies actives rompent définitivement avec ce schéma.
L’innovation : « Oui, mais il faut attendre que cela vienne de l’extérieur »
(À développer)